L’assurance vie fait partie des placements préférés des Français. Il est considéré comme l’outil de transmission de patrimoine idéal en raison de ses avantages fiscaux. Cependant, il faut noter que les règles fiscales en lien avec l’assurance vie évoluent en fonction de l’âge de l’assuré, particulièrement après 70 ans. Passé cet âge, les versements réalisés sur un contrat d’assurance vie ne bénéficient plus des mêmes abattements. Comment sont traités les versements d’une assurance vie après 80 ans ? C’est à cette question que nous essayerons de répondre dans le présent article.
Qu’est-ce que l’assurance vie ?
Il s’agit d’un contrat d’épargne et de prévoyance qui permet de constituer un capital tout en préparant la transmission de son patrimoine. Il permet à l’assuré de verser des primes selon sa capacité, qui sont investies selon le type de contrat choisi (fonds en euros ou unités de compte). L’assuré est libre de récupérer son épargne à tout moment de son vivant. En cas de décès, le capital est versé aux bénéficiaires désignés, hors succession, bénéficiant ainsi d’une fiscalité avantageuse. L’assurance vie présente plusieurs caractéristiques que sont :
- la flexibilité des versements ;
- les supports d’investissements variés : vous avez la possibilité d’investir sur des fonds en euros (garantis) ou en unités de compte (plus risqués, mais potentiellement plus rentables) ;
- la fiscalité avantageuse ;
- la clause bénéficiaire personnalisée ;
- la transmission hors succession ;
- la possibilité de rachat.
Quelle est la fiscalité de l’assurance vie avant et après 80 ans ?
L’assurance vie bénéficie d’une fiscalité avantageuse, tant pour l’assuré que pour ses bénéficiaires, ce qui fait d’elle une des meilleures options de transmission de patrimoine. Avant 70 ans, les sommes versées sur ce contrat d’assurance bénéficient d’une fiscalité très avantageuse. Elles bénéficient d’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire. Au-delà de ce seuil s’applique une taxation de 20 % jusqu’à 852 500 euros, puis 31,25 % au-delà. Ce contexte fiscal fait de l’assurance vie un outil prisé pour la transmission de patrimoine en France.
Cependant, après 70 ans, les règles fiscales concernant le traitement des versements changent. Le contexte fiscal n’est plus aussi favorable comme il l’était avec les versements effectués avant 70 ans. Les versements effectués au-delà de cet âge sont soumis à un abattement global de seulement 30 500 euros, réparti entre tous les bénéficiaires. Le surplus est soumis aux droits de succession classiques en fonction du lien de parenté. Cependant, les gains générés par ces versements restent exonérés d’impôts.
Comment optimiser les versements d’une assurance vie après 80 ans ?
La différence de contexte fiscal qui se montre peu avantageux après 80 ans ne signifie pas qu’il faut arrêter les versements. Même après cet âge, il est possible d’optimiser les versements sur une assurance vie pour transmettre un capital de manière avantageuse. Malgré que l’abattement fiscal soit limité à 30 500 euros, certaines approches peuvent réduire les impacts fiscaux.
Il est aussi conseillé de désigner plusieurs bénéficiaires afin de répartir le capital et optimiser cet abattement. Les gains générés par les versements étant exonérés d’impôts, cela permet de continuer à faire fructifier l’épargne. Il peut également être judicieux de diversifier ses placements entre fonds en euros et unités de compte pour augmenter le rendement. Enfin, combiner des versements avant et après 80 ans permet de maximiser les avantages fiscaux tout en préparant une transmission plus fluide du patrimoine.
Bastien est un expert en finances d’entreprise et passionné par l’innovation technologique, avec une expérience riche dans la gestion des actifs numériques.